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(...)



Voir Naples et....

Le 1er mai 1999

Arrivée sous le soleil
exactement... Température avoisinant
les 25/30 ° ... Le Sud, quoi ! avec un
printemps digne de ce nom : sa lumière
caractéristique et une douce brise venue
de la mer voisine .

Immersion presque immédiate dans la
partie la plus archaïque de Naples, la plus
vivante et la plus intensément populaire
aussi : Spaccanapoli, qui s’étend de part
et d’autre de la Via dei Tribunali. Eglises et
palais s’y concentrent, tandis que les places (
dites " campi ") servent de terrains de jeux aux
enfants . Mais parce que le plaisir de la
découverte de Naples n’est total que pour
qui sait prendre son temps, on s’offre une
première pause sur la Piazza San Domenico
Maggiore, où se trouve l’église du
même nom. Celle-ci est fermée, mais
nous y reviendrons puisqu’elle abrite une toile
du Caravage.

C’est le jour enfin de la fête de San
Gennaro, le saint protecteur de la ville et, au
fur et à mesure que l’après- midi
avance, une foule se rassemble pour assister
à la procession religieuse qui
célèbre l’événement.
Les confréries des différentes
paroisses défilent ; des hommes
transportent des autels où trônent
les statues de saints. Fanions aux couleurs de
la ville, fanfares, personnages officiels tels
que le maire animent par ailleurs ce
cortège qui suscite une ferveur
déroutante à l’aube du
XXIème siècle et dans une Europe
qui se veut résolument moderne et
rationnelle...

Après la foule, retraite dans le
cloître de Santa Chiara, dont
l’originalité et le charme
résident dans les maïoliques aux
couleurs vives qui en constituent
l’ornementation, enrichie des feuillages des
vignes grimpantes et autres rosiers...

Naples est aussi incontournable en
matière d’art baroque. Les
décorations de nombreuses églises
en témoignent, parmi lesquelles celle de
la Chiesa del Gesù : les marbres surtout
sont remarquables, qui offrent une gamme infinie
et subtile de teintes et de nervures.

Une partie de cette église enfin est
consacrée au culte d’un certain
Professeur Moscati : un médecin mort en
1927 et canonisé en 1987, après
reconnaissance des miracles qu’il aurait
accompli...Son portrait est partout, et
l’adoration qu’il suscite l’assimile à
quelque gourou d’une secte fanatique !

Cependant, le jour
décline et, fait inattendu, une brume
recouvre la ville ! Elle persistera tard dans
la nuit, nimbant les rues faiblement
éclairées d’un charme
certain... Je jouis d’autant plus de
celui- ci que je dîne en terrasse sur
la Piazza Bellini, encadrée de
façades littéralement
recouvertes de lierre...Naples semble
d’ailleurs le théâtre de la
revanche des forces archaïques de la
nature ( une végétation
envahissante, les tremblements de
terre...) sur les réalisations
humaines...C’est peut-être pour cela
que la notion de modernité n’a ici que
peu d’importance aux yeux des gens qui
préfèrent s’en tenir à
d’obscures superstitions mêlées
d’un fatalisme nonchalant...

Le 02 mai 1999

La conversation d’un couple sur la
terrasse voisine...un air de
variété italienne
à la radio...Cette douce
rumeur me réveille, prolongeant
le souvenir de la soirée de la
veille. Naples m’apprivoise, si
lointaines des préjugés
qui l’entourent ; si différente
aussi de ces autres villes
méridionales que sont Rome et
Palerme...

Naples est chaotique, oui. Naples
souffre de conditions sociales et
économiques difficiles, c’est
vrai aussi...Cependant, sans vouloir
idéaliser la
réalité, il faut savoir
oublier (sinon avoir du recul par
rapport à eux) certains des
repères et critères de
jugement qui animent les
sociétés des grandes
métropoles européennes,
pour pouvoir écouter Naples et
en saisir l’essence...

Oui, Naples est bruyante : mais qu’y
a-t- il derrière ce vacarme
sinon une vitalité, un soucis
d’interpeller l’autre, un besoin de
s’affirmer qui font défaut dans
d’autres sociétés trop
policées, trop ordonnées,
trop timides ?

La configuration même de
l’espace ( l’étroitesse des rues
 ; les balcons qui se touchent ;
l’absence de trottoir...) interdit
la solitude, empêche la
distinction de l’espace privé du
public...A cet instar, la vie
associative est plutôt riche ,
telle celle qui entoure la
manifestation culturelle " Mai des
Monuments " : des églises et
autres lieux du patrimoine
habituellement fermés sont pour
l’occasion ouverts au public ; des
visites gratuites sont proposées
par des étudiants en histoire de
l’art. l’un d’eux nous fait
précisément visiter
l’église San Paolo Maggiore (
sur la place San Gaetano). Nous sommes
toujours Via dei Tribunali qui est
véritablement le c¦ur
originel de Naples : la plupart des
églises ont été
érigées sur les bases
d’édifices antiques dont les
fondations ont été mises
à jour par de récentes
fouilles, comme dans l’église
San Lorenzo Maggiore.

Au Duomo, où mes pas me
portent ensuite, journalistes et
photographes constatent que le miracle
de San Gennaro s’est, cette
année encore, bien
réalisé : sous la
protection des carabiniers, un
éclésiastique brandit la
fiole où le sang du saint s’est
liquéfié (d’où le
miracle !) ...Je reste sceptique,
à moins que ce ne soit ma myopie
qui ne me permette pas de distinguer
avec netteté la consistance du
précieux liquide !

 

Semblable représentation ne
manque cependant pas
d’intérêt parce qu’elle
témoigne de la
piété à laquelle
s’attachent les Napolitains et du culte
pour la mort qui en découle.

Bon, j’ai assisté au miracle,
alors pourquoi ne pas tenter de
communiquer avec les morts et de
solliciter leurs pouvoirs obscurs en
visitant l’église Santa Maria
della Misericordia : des bornes
coiffées d’une tête de
mort en signalent l’entrée Via
dei Tribunali.

Frissons garantis ( à cause
déjà de la seule
fraîcheur des lieux) dans la
crypte qui a été
élaborée à la
manière d’un
théâtre, où on
accède d’ailleurs par un
escalier à double rampe. On
prête enfin toujours des vertus
miraculeuses aux ossements humains qui
subsistent des corps qui y ont
été ensevelis...

Vie et mort, ombre et
soleil...Ces contrastes de la vie
napolitaines en font la richesse, car
quel n’est pas mon plaisir,
après la pénombre de
Santa Maria, de lézarder sous le
soleil, Piazza Bellini (devenue, on
peut le dire, mon QG) !

Le contraste est d’ailleurs le
maître mot des visites qui
suivent . Je découvre en premier
lieu les labyrinthiques quartiers
espagnols, qui s’étendent
à l’ouest de la Via Toledo,
depuis le XVIIème siècle.
Escaliers, terrasses et balcons se
succèdent sur différents
niveaux sans aucune cohérence.
Le soleil n’entre qu’avec parcimonie
dans les rues trop étroites,
mais les couleurs n’en sont pas moins
absentes : celles du linge qui
sèche entre les façades ;
celles des marchés ; celles des
enfants qui jouent...

Au contraire, le Centre Monumental (
comme l’indique son nom) évoque
une Naples du pouvoir et de la
politique. On y trouve des monuments
caractéristiques du statut de
capitale du Royaume des Deux Siciles
que la ville acquiert au
XVIIIème siècle : le
Palazzo reale et le
théâtre San Carlo. La
visite du premier est
intéressante dans la mesure
où, édifié sur
trois siècles, il offre des
exemples de style et de
décoration variés.
Dommage que ses terrasses qui dominent
le Golfe soient fermées pour
restauration et que ses jardins soient
pareillement en chantier !

Autre manifestation d’un modernisme
dont veut s’enrichir Naples à la
veille du XIXème siècle :
la Galerie Umberto. Ce passage couvert,
coiffé d’une verrière, ne
manque pas de rappeler la non moins
célèbre Galerie Vittorio
Emmanuelle de Milan, aux abords du
Duomo.

Nouveau visage de la ville : le bord
de mer. Si on oublie la présence
de la grande bleue quand on se trouve
au plus profond de Spaccanapoli, le
golfe de Naples n’en demeure pas moins
un des plus beaux du monde ! Sa
notoriété n’est plus
à faire : les noms de Capri et
d’Ischia touchent au mythe ! Les
Napolitains, pour leur part, ont fait
du Lungomare un lieu
privilégié de la "
passeggiata " quotidienne : jeunes
filles et jeunes gens, c’est le moment
d’exhiber lunettes de soleil, bronzage
et vespas...pour moi, c’est
l’occasion de rentrer en taxi et de
découvrir que, tout légal
qu’il soit, mon taxi n’a pas de
compteur (!) et qu’une grille tarifaire
doit être normalement
affichée à portée
de vue du client ! Je dis normalement,
parce qu’en l’occurrence la grille est
confinée sur le tableau de bord
et que je devrai me contenter de la
réponse laconique du chauffeur :
je dois payer tant parce que " c’est
fête aujourd’hui "...C’est
irrationnel, déconcertant,
malhonnête peut-
être...même si je ne me
pose pas vraiment la question ...En
vérité, ça m’amuse
beaucoup !

La soirée qui suit est
l’occasion de paresser sur une nouvelle
place, à l’écart du
tumulte de la circulation : la Piazza
Santa Maria la Nova ( à
proximité de la poste centrale :
repère non négligeable
car les places de ce genre ne sont pas
toujours faciles à trouver au
hasard des rues et surtout
n’apparaissent pas sur tous les plans
de ville !).

Le 3 mai 1999

Beaucoup de guides touristiques
parlent de la chapelle Sansevero,
parfois d’une façon sommaire qui
pourrait dissuader d’en faire la
visite. SURTOUT PAS ! Cette chapelle
est une merveille en matière
d’art baroque, et la
personnalité énigmatique
du prince qui en a assuré la
décoration ajoute encore au
parfum troublant qui se dégage
des lieux ! On y trouve entre autres un
ensemble de statues comme autant
d’allégories des vertus que sont
la Pudeur, la Désillusion ou
encore la Dignité. Mais
l’¦uvre la plus saisissante est
sans nul doute le Christ voilé
de San Martino.

Enfin ! je peux
pénétrer dans San
Domenico Maggiore ! Mon impatience
tient donc au fait que cette
église abrite La flagellation du
Caravage ; mais, malheureusement, la
toile disparaît sous une
bâche qui la protège des
travaux de restauration dont fait
l’objet une partie des lieux...Je
suis déçue, je l’avoue
...mais ce ne sera qu’une raison de
plus pour revenir !

Il fait très chaud, aussi
pourquoi ne pas, à la
manière des Napolitains
aisés, gagner les hauteurs de la
ville, le quartier du Vomero ? Celui-
ci dispose d’avenues
élégantes,
aérées, ombragées
et même piétonnes ! Il
flotte ici un parfum d’aisance inconnu
à Spaccanapoli...Mais
ça reste l’Italie : je m’en
assure en goûtant à une de
ces délicieuses glaces
qu’offrent les nombreux glaciers au
charme suranné des alentours !

Cette escapade au Vomero ne peut que
se terminer pas la visite de la
Chartreuse San Martino . Lors de mon
précédent et bref
séjour à Naples, j’avais
gardé un souvenir assez puissant
de la vue que les terrasses de la
Chartreuse offrent sur le Golfe ! Mais
je ne pourrais pas renouveler
l’expérience : c’est
fermé !

La chaleur atteint son paroxysme :
en fait un orage menace , qui
n’éclate pas ...Ce n’est
somme toute qu’un nouveau
prétexte pour se laisser aller
à ne rien faire sous le couvert
des arbres des jardins de la Villa
Comunale, dont la
végétation luxuriante est
loin d’évoquer une
Méditerranée aride et
sèche !

Plus tard, de retour dans la Via
Toledo, l’air se révèle
saturé de pollution !

Le 4 mai 1999

Comment conclure cette ultime
journée à Naples ? Quel
souvenir, quelle sensation
privilégier dans le flot
d’émotions, de surprises, de
questions que cette ville a
suscités ?

Faute de le savoir, je parcours
encore et encore les rues de
Spaccanapoli... Je bois un dernier
cappuccino en observant le va et vient
de la rue...

Enfin, il y a cette église
où j’entre pour y contempler une
¦uvre du Caravage : Les Sept
’uvres de Miséricorde...
empreintes de cette fièvre, de
cette ferveur, de cette énergie
qui font tellement corps avec
Naples...





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